Fédération Française de Badminton
Le Badminton fait son apparition en France à la fin du XIXe siècle et depuis son développement est constant.
Le Badminton fait son apparition en France à la fin du XIXe siècle, sur le littoral côtier de Dunkerque à St Jean de Luz, en passant par Pau et dans les stations balnéaires fréquentés par l’aristocratie britannique qui a amené ce jeu dans leurs bagages.
C’est pourtant la Normandie qui va devenir le premier foyer d’accueil du Badminton. Le premier club français officiellement crée est le club de Paramé, mais c’est à Dieppe que le «Badminton Club de Dieppe» (crée le 31 octobre 1907) va organisé les premiers Internationaux de France de Badminton (du 27 au 29 novembre 1908) et ce pendant 6 éditions jusqu’en 1913. Le premier conflit mondial met toutefois un coup d’arrêt aux efforts de ces pionniers.
Le Badminton ne reprend que dans les années 1930, où tout s’accélère. La Fédération Française de Badminton est créée le 18 janvier 1934.
Elle fera partie des neuf membres fondateurs de la première fédération internationale IBF, le 5 juillet 1934.
En 1941, le régime de Vichy dissout la Fédération et place le badminton sous la tutelle de celle du tennis (FFLT), mais dès le 3 mai 1944 une Commission Centrale de Badminton est crée et le 26 février 1969, c’est le Comité Français de Badminton qui voit le jour.
Il faut cependant attendre le 28 février 1979 pour que le badminton français entre dans l’ère moderne et s’affranchisse totalement de la tutelle du tennis sous laquelle il était placé. Depuis lors, les nombres de clubs affiliés et de licenciés n’ont fait que s’accroître.
L’exposition médiatique de la discipline présente pour la première fois aux Jeux Olympiques à Barcelone en 1992 permet d’asseoir sa position auprès de l’Etat. Les 100 000 licenciés sont dépassés en 2005. Chaque année, l’open de France organisé à la Halle Carpentier à Paris attire de plus en plus d’amateurs et de joueurs de haut niveau. En passant dans le circuit des « Super Séries », le badminton français passe un cap et l’évènement annuel se transforme en Internationaux de France au stade Coubertin. En 2010, la Fédération organise les championnats du monde à Paris, véritable reconnaissance de son savoir-faire en matière d’organisation de compétitions par la Badminton World Federation (BWF). Le badminton est de plus en plus pratiqué à l’école et il devient même le premier sport scolaire en 2012. Comme tous les sports, son expansion est freinée par la pandémie de COVID 19 en 2020 et 2021. Aujourd’hui, l’envie de sport et plus particulièrement de badminton est revenu. La barre historique des 200 000 licenciés est sur le point d’être franchie pour un objectif de 224 000 en 2024. Un record de fréquentation a eu lieu aux Yonex Internationaux de France organisés en octobre 2022. L’engouement pour le badminton ne se dément pas.
Au-delà de l’aspect compétitif et récréatif, le badminton est un véritable outil pour changer la société. Par définition mixte, il permet des rencontres entre personnes de tous âges, toutes conditions, tout genre. Ludique, il est facilement appréhendable et permet de s’améliorer rapidement avec une formation technique que s’emploient à délivrer les centaines de formateurs fédéraux dans l’ensemble du territoire.
Alors que l’on réfléchit aujourd’hui au développement de la pratique du Airbadminton, avec la conception d’un volant spécifique, adapté à la pratique en extérieur, peut-être faut-il se rappeler que cela existait déjà des siècles en arrière avec la pratique du Janzi en Chine, Hanetsuki au Japon ou du Poona en Indes. Est-ce faire preuve d’érudition ou simplement de curiosité de savoir d’où l’on vient pour mieux repartir ?
Le projet développé par la FFBaD repose sur deux piliers : la performance sportive et la performance sociale du sport. Inclusion, éducation, éco responsabilité et santé sont les quatre axes définis pour structurer la vie associative et optimiser les bienfaits du badminton sur les citoyens et les territoires. A travers l’éducation, la culture est essentielle et au travers du projet Stadium, c’est cette dernière que la Fédération souhaite mettre en avant. Culture, mémoire, deux aspects de notre sport qui doivent être développés pour que chacun ait en tête les grandes étapes de la construction de la famille fédérale mais aussi les exploits de nos champions.
C’est grâce à l’identification et à la reconnaissance de ce patrimoine que peut se créer une véritable communauté soudée. Le projet Stadium peut être la colonne vertébrale de ce projet en étant la référence vers laquelle se tourner pour en savoir davantage sur notre sport. La FFBaD est composée de 19 ligues et 91 comités départementaux, métropolitains et ultramarins. Organes déconcentrés de la Fédération, ils sont au service des clubs français. Il est important que chaque licencié en connaisse l’existence et les attributions, de même qu’il est important que chacun sache qui est le champion ou la championne de France dans les différentes disciplines qui composent notre sport.
La commission Culture du badminton a collecté années après années tous les supports sur lesquels apparaissent le badminton français en s’attachant à un travail historique de qualité, mené par des passionnés qui ont constitué un groupe international d’experts sous couvert de la BWF. Ces pages numériques vont pouvoir être nourries de leurs recherches. La FFBaD a toujours porté attention à son patrimoine sportif. Un budget permettant des acquisitions régulières est dédié. Documents officiels, objets plus ou moins anciens, affiches diverses, livres et magazines, photographies et vidéos traduisent l’évolution du badminton au travers des siècles. Ils nourrissent l’histoire d’un sport qui a longtemps souffert de l’ombre portée par d’autres plus installés et plus anciens. Evolution des techniques, évolution des pratiques, professionnalisation, mise en avant des qualités du badminton sont les éléments que ces pages de site internet recouvriront.
Ce sont aussi des personnages qui seront mis en avant. Des sportifs bien évidemment mais aussi des bénévoles qui font la richesse de la communauté du badminton. Sans le bénévolat, les clubs ne seraient rien aujourd’hui et c’est bien grâce à leur engagement passionné que s’est créée l’histoire de notre sport. Là encore, le badminton remplit un rôle social. Il permet à ceux qui s’engagent de développer des compétences qui pourront être mises en avant par leurs expériences professionnelles. A l’heure où l’engagement bénévole connait des difficultés, il est bon d’avoir des références vers lesquelles se retourner et comprendre les bénéfices que l’on peut tirer de se mettre au service des autres. Devenir un citoyen responsable et investi peut passer par le badminton.
La notion de service public est intrinsèque au badminton. Il sert l’intérêt général à plusieurs titres : il permet déjà de lutter contre la sédentarité. Il est aussi facteur d’inclusion : quand on franchit la porte d’un club, ce n’est pas simplement s’installer sur un terrain et échanger des volants. C’est partager avec ceux qui sont là des moments de vie. C’est dans ces rencontres que s’est créée l’histoire de notre sport. Paradoxalement, un sport individuel s’est transformé en véritable sport d’équipe. La preuve en sont les différents championnats interclubs, permettant à chacun d’avoir de nouveaux adversaires lors de rencontres en équipes et c’est cet esprit d’équipe qui soude les uns avec les autres.
Le 27 octobre 2022, la FFBaD a marqué une nouvelle page de son histoire avec le lancement de la Fondation « 1Pacte Gagnant », sous l’égide de la Fondation du Sport Français. Ce nouveau véhicule juridique va à la fois permettre d’aller chercher de nouveaux partenaires mais aussi promouvoir de nouveaux projets. « 1Pacte Gagnant » a l’ambition de faire valoir la performance sociale à travers la pratique du badminton et de promouvoir le sens, l’utilité sociale des pratiques sportives de manière plus générale. Son histoire va donc être intimement liée à celle de la Fédération.
Partager une culture commune entre férus d’un sport est déjà un premier pas important. Ouvrir cette culture à la société en est un autre. Il est à souhaiter que l’initiative Stadium permette de concilier ces deux objectifs. Quand des champions arrivent à mettre des étoiles dans les yeux, ils transmettent leur passion, transcendent les différences et unissent autour de leurs exploits. Ils permettent de créer une histoire commune. Le badminton a encore quelques marches à franchir pour s’ancrer dans la culture populaire mais il dispose de tous les atouts pour y réussir. Utilisons son histoire pour y parvenir. Construisons son futur avec ces bases solides.
Créons un récit collectif.