Fédération Française de Tennis

Institution centenaire, la Fédération Française de Tennis est dotée d’un département culture et patrimoine dont les missions principales sont la préservation de l’histoire du tennis, la valorisation du patrimoine du stade Roland-Garros et de son tournoi ainsi que le soutien à l’art contemporain.

Kit de Lawn-Tennis du Major Wingfield, 1874, inv. Ob.m.43, Paris, Fédération Française de Tennis © Philippe Montigny-FFT

Les premières règles du tennis moderne, d’abord appelé lawn tennis, sont rédigées en 1874 par le Major Wingfield qui s’inspire du jeu de paume, du badminton ou encore du racket. Il propose également aux Anglais un kit portatif qui leur permet de jouer au tennis en tant que loisir, notamment sur la plage. Le tennis est alors diffusé en France par l’élite britannique en villégiature sur les côtes françaises et grâce au tourisme balnéaire. 
Ainsi, les origines de la Fédération Française de Tennis remontent à 1888, lorsque l'Union de sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA) crée une commission de Lawn-Tennis Club. Le premier championnat de France – ancêtre de Roland-Garros – est organisé en 1891 sur les courts du Racing Club de France. La création de ces championnats ainsi que l’apparition de championnes et champions dans le premier quart du xxe siècle popularisent le spectacle du tennis en France et préparent son âge d’or durant l’entre-deux-guerres. 
C’est en 1920 que naît vraiment la Fédération Française de Lawn-Tennis, reconnue d’utilité publique en 1923. Son but est alors « de grouper toutes les Associations sportives pratiquant le Lawn-Tennis et d’organiser, d’administrer de diriger et de développer le Sport de Lawn-Tennis. »
1927 est une année faste pour le tennis français car l’équipe des « Mousquetaires » – Jean Borotra, Jacques Brugnon, Henri Cochet et René Lacoste – gagne la prestigieuse Coupe Davis face aux États-Unis. Il s’agit désormais de construire en France un stade répondant aux exigences attendues pour le match retour l’année suivante. En moins d’un an, le court Central de Roland-Garros est construit sur les plans de l’architecte Louis Faure-Dujarric. Désormais, la destinée du stade et de la FFT sont liées. 
En 1976, la Fédération est définitivement renommée Fédération Française de Tennis : le terme « lawn » se justifiant de moins en moins pour un sport qui tend à se populariser.  

Aujourd’hui, la FFT a pour objet l’accès de tous à la pratique du tennis, du paratennis, du beach tennis, du padel et de la courte paume. Elle réunit 18 ligues régionales et compte près de 7 300 clubs et plus d’un million de licenciés. 

Valorisation du patrimoine

Au cours des années 1980, sous la présidence de Philippe Chatrier, la FFT se dote d’une fondation et engage une politique d’acquisition et de conservation du patrimoine du tennis. Ces objets et cette histoire s’exposent de 2003 à 2016 dans le musée de la FFT, au sein du stade Roland-Garros. Ces collections patrimoniales comptent aujourd’hui près de 6 000 objets et autant d’archives et d’ouvrages de référence qui témoignent de l’évolution du tennis français et international. 
La valorisation du tournoi et du stade de Roland-Garros est également au cœur des missions culturelles de la FFT. Préserver l’histoire de ce monument architectural et veiller à son embellissement artistique, par les commandes de statues ou de fresques murales, permet d’en faire un lieu culturel dynamique implanté dans le tourisme local et international, notamment à travers un programme de visites guidées.
La FFT s’inscrit de manière très active et actuelle dans la valorisation de l’art et apporte son soutien aux artistes contemporain.es à travers la réalisation d’une affiche pour chaque édition du tournoi de Roland-Garros depuis 1980.  
 

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