Le lutteur au repos de François Rude

Focus sur les collections du Musée des Beaux-Arts de Dijon.

Lutteur au repos déposant son ceste, Bronze, François Rude (1784-1855) © Musée des Beaux-Arts de Dijon

Né à Dijon, François Rude suit une scolarité à l’École de Dessin de la ville de 1800 à 1808. Le directeur de l’École, François Devosge, et son professeur de sculpture, Philibert Larmier, lui inculquent l'expression sévère d'un néoclassicisme assez pur, issu de David.
A la fin de l'année 1808, Rude quitte Dijon pour Paris où il entre à l’École impériale des beaux-arts. Il se présente auparavant à Vivant Denon, surintendant des Musées impériaux, en lui soumettant une statuette représentant Thésée. Il emporte également de Dijon avec lui, le plâtre de ce lutteur daté « Dijon, 1806 ». Séduit, Adolphe Thiers en commande un marbre en 1832 (Musée du Louvre). Si c'est auprès de Pierre Cartellier qu'il perfectionne son étude de l'Antique, on peut voir dans cette œuvre de jeunesse un apprentissage déjà fécond.

Dans l'Antiquité, le pugilat était un sport de combat en corps-à-corps et se pratiquait aux jeux olympiques. Les Grecs utilisaient une série de courroies en cuir assemblées autour de leurs poignets pour se protéger les mains : le ceste. Les Romains y ajoutèrent des boucles et des poids en métal, ce qui permettait d'alourdir les coups et d'opérer plus de dommages sur le corps de l'adversaire.

François Rude représente ici un lutteur après son combat, victorieux ou perdant, on ne saurait le dire. Il dépose son ceste à terre.

Sculpture "Le lutteur au repos" de François Rude

François Rude (1784-1855)
Lutteur au repos déposant son ceste
Bronze
Date du modèle : 1806
Date de la fonte : 1906
H. 40 cm ; L. 43 cm ; P. 22 cm
Inv. 1866
Musée des Beaux-arts