Musée de la Vie bourguignonne

Les musées de la ville de Dijon – musée archéologique, musée d'Art sacré, musée des Beaux-Arts, musée Rude et musée de la Vie bourguignonne – sont rassemblés au sein d'une même entité pour conserver et mettre en valeur un patrimoine commun. Chacun de ces sites est installé dans des monuments historiques exceptionnels, au cœur du secteur sauvegardé de Dijon, lui-même inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Si chaque musée a ses collections spécifiques (archéologie, ethnologie, art sacré, beaux-arts, art moderne et contemporain…) ensemble, ils dessinent un portrait inédit de Dijon et de son territoire.

Cour Odette Maillard, Monastère des Bernardines, Dijon © musées de Dijon François Jay

Dans les années 1980, le monastère des Bernardines devient un lieu de mémoire reflétant la préoccupation de la Ville de Dijon de sauver son patrimoine et d’en donner des clés de lecture. Le cloître abrite le patrimoine lié à l’ethnographie rurale et urbaine. La rénovation du musée, en 1985, permet de présenter une muséographie mettant en scène la culture immatérielle. Évoquer l’espace domestique, rappeler les coutumes inhérentes aux âges de la vie, célébrer le costume régional… autant de thèmes qui renvoient à la démarche des folkloristes de la fin du XIXe siècle.

Inaugurée en 1994, à l’étage, la galerie consacrée à la vie quotidienne à Dijon permet d’évoquer l’atmosphère d’une rue du Temps-qui-passe avec des boutiques. En activité entre 1886 et 1991, les commerces reflètent le contexte économique d'une ville en plein essor. La pharmacie, le salon de coiffure, l'épicerie, la biscuiterie, la blanchisserie, le magasin de jouets, la boucherie… plongent le visiteur dans une rue d’autrefois au cœur de Dijon.

L'histoire économique de Dijon est aussi largement illustrée par l'importante collection d'affiches publicitaires conservée au musée. Images joyeuses et gaies, parfois insolentes, les affiches animaient les rues de la ville et proposaient aux passants de les soustraire un instant à leurs préoccupations quotidiennes en les transportant dans un monde de rêve et de poésie.

Des vélos de fabrication locale (usine Terrot) aux iconographies publicitaires en passant par les jouets anciens collectés, le patrimoine sportif est ici représenté sous le prisme des arts et traditions populaires. Le sport y est plus particulièrement matérialisé comme activité quotidienne ludique et répondant aux objectifs hygiénistes du début du XXe siècle.