La verrerie sportive

Éternelle messagère des valeurs olympiques que sont l’amitié, le respect et l’excellence et dans le cadre des Jeux olympiques de Paris 2024, la Flamme olympique a entamé sa traversé de la Moselle le 27 juin avec comme porte d’entrée le village de Meisenthal. Un honneur pour le Bitcherland (Pays de Bitche) d’accueillir cet évènement à dimension planétaire.

Le parcours des porteurs de la Flamme traversait entièrement le Site Verrier de Meisenthal, en commençant pas le Musée du Verre. En passant, ceux-ci ont ainsi pu découvrir les collections permanentes, mais également une vitrine spéciale intitulée « Tous jeux tout flamme » : celle-ci présente 13 œuvres en verre et en cristal issues des collections du Musée du Verre et ayant comme thématique commune la représentation du sport.

Sur le Verre à décor mythologique réalisé au début du XX^e siècle par la Verrerie d’Art de Lorraine – Burgun Schverer & Cie et attribué à Eugène Kremer, la course de char, événement sportif et religieux majeur de l’Antiquité grecque, est représentée à la façon des vases et amphores helléniques.

Avec Alter Ego de Clément Tanguy, une pièce contemporaine réalisée au CIAV de Meisenthal en 2011, ce sont les sports de force comme la musculation et l’haltérophilie qui sont mises en lumière.

Certaines pièces qui ont été réalisées à l’occasion de la célébration d’autres compétitions sont également exposées comme la Coupe souvenir de la compétition de gymnastique en équipe en 1909 – Association La Milhusina de la Verrerie d’Art de Lorraine – Burgun Schverer & Cie ou encore les Sceaux des Jeux olympiques d’hiver d’Albertville de 1992 réalisés par la maison Lalique.

Genèse et analyse 
La Verrerie de Meisenthal (1704-1969) produit des pièces en verre de style Art nouveau sous la direction d’Emile Gallé, chef de file du mouvement, jusqu’en 1894, date à laquelle Emile Gallé créé sa propre cristallerie à Nancy.  Ce sont ensuite ses collaborateurs, Désiré Christian et Eugène Kremer, qui reprennent la direction de l’atelier d’art de la Verrerie de Meisenthal et produisent, pour le compte de la Société Burgun Schverer & Cie, des verreries artistiques de style Art nouveau. Les pièces issues de cette production portent la marque Verrerie d’art de Lorraine, Burgun Schverer & Co accompagné le plus souvent d'une croix de Lorraine et d'un chardon. Cette production prendra fin dans les années 1910.
Le décor mythologique présent sur ce vase est repris d’un dessin de Walter Crane qui s’est inspiré de l’Illiade et de l’Odyssée d’Homère. Crane est considéré comme l’un des principaux rénovateurs des Arts décoratifs en Angleterre. Il contribue avec William Morris, à la fondation de l’association Arts and Crafts Exhibition Society.
Le dessin est attribué à Eugène Kremer alors qu’il était à la direction de l’exécution des pièces artistiques de la manufacture.

Description 
Petit vase balustre à piédouche et col droit en cristal de couleur ambre et marbrures vertes, doublé de brun.
Le col est orné d’une frise géométrique gravée à l’acide avec des points d’or.
Une ligne médiane en intaille sépare la panse en deux parties.
La partie supérieure est ornée d’un décor mythologique doré et émaillé (émaux opaques et translucides). Cette scène centrale représente une course de chars.
A terre sont figurés un bouclier, un javelot et un casque à panache. Le fond est un aplat doré avec un décor géométrique, des points, des étoiles ou des corolles dégagées en camée à l’acide ou imprimées sur l’or.
La partie inférieure présente un décor de frises en émaux polychromes.
Le pied présente une frise à l’émail noir et blanc cerclée d’or.
Une signature est apposée à l’émail sous la pièce Verrerie d’Art de Lorraine B.S. et Co, déposé, avec une croix de Lorraine et un chardon.

Genèse et analyse
La Verrerie de Meisenthal (1704-1969) produit des pièces en verre de style Art nouveau sous la direction d’Emile Gallé, chef de file du mouvement, jusqu’en 1894, date à laquelle Emile Gallé créé sa propre cristallerie à Nancy.  Ce sont ensuite ses collaborateurs, Désiré Christian et Eugène Kremer, qui reprennent la direction de l’atelier d’art de la Verrerie de Meisenthal et produisent, pour le compte de la Société Burgun Schverer & Cie, des verreries artistiques de style Art nouveau. Les pièces issues de cette production, parfois pour des commandes particulières comme ici, portent la marque Verrerie d’art de Lorraine, Burgun Schverer & Co accompagné le plus souvent d'une croix de Lorraine et d'un chardon. Cette production prendra fin dans les années 1910.
En parallèle cette production de verrerie d’art, la Verrerie de Meisenthal continue à produire, en masse, du verre utilitaire tel que des services de table, des pièces en verre moulé-pressé, des verres publicitaires à usage des brasseries distilleries ou encore des articles spéciaux à destination des hôteliers, compagnies maritimes, aériennes et ferroviaires. La verrerie fermera en 1969
Le commanditaire de ce calice est la Société de Gymnastique La Milhusina. Il s’agit d’une association créée en 1895 basée rue des Gymnastes à Mulhouse dans le Haut-Rhin.

Description
Verre d’apparat en 3 parties assemblées à chaud.
Calice légèrement conique en verre soufflé à 2 couches superposées : blanc translucide à l’intérieur et violet à l’extérieur.
Le buvant est recouvert d’une fine frise décorative émaillée sur fond d’or faisant se répéter les symboles de roue de moulin dentée de Mulhouse en rouge, les armoiries de la Fédération des Sociétés de Gymnastiques d’Alsace Lorraine (les 4 F sont les initiales de sa devise Frisch, Frei, Fröhlich, Fromm) et des petits rameaux dorés. 
À l’avant du calice, l’inscription commémorative datée (Andenken an Riegenwetturnen 1909) gravée en camée à l’acide, reprise à la roue et dorée est écrite en allemand et est encadrée de rinceaux dorés formant un cartouche.
À l’arrière, un décor similaire mais un peu plus chargé est présent. La dédicace (Turnverein Milhusina) entoure de haut en bas les 4 F des armoiries de la Société de Gymnastiques placés au centre, entourés de 2 branches de lauriers en couronne réhaussées d’or. De part et d’autre sont positionnées 2 roues de moulin dentées de Mulhouse en émail rouge réhaussé d’or.
Sur les 2 autres faces du calice sont posés des décors riches de végétaux (fleurs de pensées bleues, petites fleurs rouges, feuillages, rameaux) eux aussi gravés à l’acide, émaillés et dorés.
La jambe et le pied du calice sont en verre translucide doublé anis.
Le haut de la jambe présente un décor géométrique gravé à l’acide, doré et partiellement émaillé, alors que le bas de la jambe et le pied présentent un décor de feuillage gravé à l’acide et doré, et d’aigles ou de griffons héraldique dont certains sont bicéphales, en or et grisaille.
La jambe porte également 2 anneaux dont l’un est muni de 4 petits cabochons vert et rouge en alternance appliqués à chaud. 
La bordure du pied présente une frise entièrement dorée gravée à l’acide et reprise à la roue de petites fleurs et feuilles avec rehauts d’émail rose et vert en alternance sur les cœurs des fleurs et d’encre brune.
Signature à l’or et fine gravure Meisenthal  à l’intérieur du pied.

Genèse et analyse
Depuis 2007, le créateur François Azambourg aime pousser les matières, les outils et les techniques artisanales dans leurs derniers retranchements. Il a conduit à ce titre à de multiples recherches autour des techniques verrières dans les ateliers du Centre International d'Art Verrier (CIAV) de Meisenthal en Moselle ces dernières années.
Le vase Brindilles fige de façon unique et à jamais dans le verre soufflé les délicates empreintes d’éléments puisés directement dans la nature environnante (feuillages, brindilles et autres épines ou branchages...) donnant naissance à une pièce unique à chaque soufflage.
Originellement imaginé avec des inclusions de branches de pin Douglas pour rendre hommage à notre territoire forestier, le vase Brindilles a été revisité à l’occasion du passage de la Flamme Olympique à Meisenthal au début de l’été 2024. 
Cette fois-ci, le vase arbore des feuilles de laurier, en référence aux couronnes de laurier, également appelées couronnes triomphales, distinction honorifique symbolisant la gloire de celui qui la reçoit depuis l’Antiquité. Il est également un clin d’œil aux « Lauriers olympiques », distinction décernée par le Comité international olympique (CIO) pour honorer ceux qui ont « accompli une contribution remarquable à la vision, à l'idéal ou aux valeurs de l'Olympisme, dans les domaines de l'éducation, de la culture, du développement et de la paix par le sport ».

Description
Petit vase ovale à fond plat en verre bleu foncé doublé de verre incolore. 
De part et d’autre de la partie basse du vase, un décor de feuilles de laurier est incrusté, résultant d’une inclusion de branchage à chaud lors du soufflage du vase.